Lane Hutson et le Canadien: un comptable explique ce que personne n'avait compris
Crédit photo: Radio-Canada
On vient d'apprendre que l'impasse entre Lane Hutson et le Canadien de Montréal ne reposerait pas nécessairement sur le montant du contrat, mais bien sur la façon dont l'argent serait versé au jeune défenseur.
Selon un article détaillé de Nicolas Cloutier, publié sur TVA Sports, tout tourne autour d'une question délicate :
« De l'argent maintenant versus de l'argent plus tard. »
Selon Cloutier, les deux parties s'entendraient sur la durée et le montant global du contrat, mais un désaccord majeur persiste sur la stratégie fiscale à adopter.
Le CH souhaiterait utiliser la convention de retraite, un outil fiscal reconnu par l'Agence du revenu du Canada.
« C'est un dispositif qui permet à un résident américain jouant au Canada d'économiser sur l'impôt, en mettant de côté chaque année jusqu'à la moitié de son salaire, récupérée plus tard à la retraite. »
Le problème est que pour un jeune comme Hutson, qui n'a pas encore accumulé les millions, cette formule crée un manque de liquidités immédiates.
C'est clair que c'est relatif, car on s'entend que peu importe le montant qu'il reçoit, il ne manquera pas de liquidités immédiates, mais vous comprenez ce que je veux dire.
Dans un contrat hypothétique de 72 millions de dollars (8 ans x 9 M$), il ne toucherait que deux millions nets par année avant même de payer ses agents.
Un compromis possible entre les bonis à la signature et la convention de retraite
Le fiscaliste Kyle Stich, directeur chez AFP Tax, croit qu'un terrain d'entente est possible. Il propose un modèle combiné pour satisfaire les deux parties.
« Je proposerais une approche hybride. Par exemple, bonis à la signature la première année, puis la convention de retraite à partir de la deuxième année du contrat. »
Selon lui, cette formule permettrait à Hutson d'avoir rapidement accès à des sommes importantes tout en profitant des avantages fiscaux à long terme.
Cloutier rappelle d'ailleurs que Noah Dobson, lors de sa signature avec le Canadien, avait obtenu 11 millions en bonis à la signature lors de chacune des trois premières années.
Je crois vraiment que ce conflit va finir par se régler, mais ça montre à quel point c'est compliqué pour un jeune joueur américain de comprendre comment les impôts fonctionnent ici au Canada.
