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Les espoirs du Canadien de retour à Laval la saison prochaine?

Publié le 16 avril 2020 à 14h43
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Lorsque la LNH et la Ligue américaine ont du cessé leurs activités, le Rocket de Laval était en pleine course aux séries éliminatoires, et les choses roulaient assez bien pour l'équipe de Joël Bouchard, qui avait remporté sept de ses huit derniers matchs et qui ne se trouvait qu'à quatre points d'une place en séries dans la Division Nord.



C'est en ce sens que Marc Dumont, du site The Athletic, y est allé d'un texte analytique sur la situation des jeunes espoirs de l'organisation du Canadien. Bien que plusieurs d'entre eux soient presque prêts pour la LNH, selon lui, ils ont tous encore des choses à apprendre avant de faire le saut de façon permanente et régulière. C'est donc dire que Dumont les voit tous retourner chez le Rocket de Laval au début de la saison 2020-21.




Voici un résumé des points apportés par Dumont dans son article, au sujet des différents espoirs du Canadien:

1. Jesperi Kotkaniemi

« KK » a encore besoin d'apprendre et la LNH n'est pas une ligue pour apprendre, c'est une ligue dans laquelle tu dois fournir et produire. Selon lui, Kotkaniemi se doit d'être en mesure de faire des erreurs sans se faire immédiatement taper sur le doigts, ce qui affecte sa confiance.

Dans la Ligue américaine (et avec Bouchard), il aura tout le temps d'apprendre et de faire des erreurs. Il est primordial, pour son développement, de travailler sur ses lacunes tout en gardant la confiance de son entraîneur malgré les moins bonnes performances. Kotkaniemi avait un rythme d'un point par match avec le Rocket et tout porte à croire que sa production est en lien direct avec son niveau de confiance.

Jesperi Kotkaniemi a peut-être été introduit à la LNH trop tôt, mais il n'y a rien de perdu dans son cas. Il faut simplement être patient et le laisser atteindre son plein potentiel sans pression inutile.

2. Ryan Poehling

On le sait, Poehling est présentement victime de son excellent début dans la LNH, lors duquel il avait inscrit un tour du chapeau, ainsi que le but gagnant en tirs de barrage. Il a de la difficulté à savoir quel est réellement son rôle à Montréal, lui qui est placé dans différentes situations avec peu de temps d'adaptation.

À Laval, Poehling se concentre plus sur son jeu et ça paraît au niveau des statistiques. Bien que sa production n'est pas à tout casser, sur la glace, il joue mieux et comme Kotkaniemi, il joue avec plus de confiance. Il est donc mieux de le laisser mûrir dans la Ligue américaine, afin qu'il développe sa constance en terme de production offensive. Ses deux rappels à Montréal ont brisé son rythme, car il n'avait pas le même rôle et semblait un peu plus perdu sur la patinoire. Il faut donc lui laisser le temps de se définir en tant que joueur et de retrouver ses repères afin de devenir un joueur dominant à Laval plutôt qu'un pion à Montréal.

3. Cale Fleury

Malgré de bons débuts dans la LNH, les performances de Fleury se sont dégonflées au fur et à mesure que la saison avançait. Une fois à Laval, comme cela semble le thème de l'article, Fleury a retrouvé sa confiance et a recommencé à jouer du bon hockey.

Si, à Montréal, son jeu physique était mis de l'avant au détriment de son jeu défensif, avec le Rocket, Fleury se concentre sur l'inverse. Il force moins souvent la robustesse afin de s'améliorer défensivement, le rendant plus complet.

Fleury est probablement l'espoir le plus près de la LNH. Il a simplement besoin de jouer de grosses minutes afin de peaufiner son jeu, retrouver son rythme et le transposer dans l'alignement du Canadien sur une base régulière.

4. Noah Juulsen

Juulsen serait probablement déjà un défenseur régulier dans la LNH si ce n'était pas de ses multiples blessures. Malheureusement pour lui, cela l'a fait reculer dans son développement, si bien qu'il est impératif de le garder dans la Ligue américaine afin qu'il retrouve complètement la forme.

S'il retrouve ses repères, qu'il élimine complètement la rouille et qu'il réussit à demeurer en santé, il sera probablement dans l'entourage du CH assez rapidement.

5. Josh Brook

Un peu comme avec Poehling, les attentes envers Brook était peut-être trop élevés à son arrivée chez les professionnels. Il est passé d'un défenseur de 75 points en 59 matchs, à sa dernière saison dans la WHL, à un défenseur de 13 points en 60 matchs à sa première saison quasi complète à Laval, cette année.

Sa progression est cependant encourageante, selon Dumont, puisqu'il a beaucoup travaillé sur son jeu défensif (avec Karl Alzner), le rendant plus complet à la ligne bleue. Il a travaillé sur ses batailles à un contre un et sur la gestion de son espace, qui étaient considérées comme étant ses principaux points faibles.

En fin de saison, il a vu ses responsabilités accroître et il s'est bien ajusté. Brook a cependant besoin de beaucoup plus de temps que l'on croyait afin de se développer et il n'est pas prêt à évoluer dans la LNH, lui qui tente encore de s'adapter au style de jeu de la Ligue américaine. En gros, Josh Brook ne peut plus jouer comme il jouait dans le junior et il faut lui donner le temps de s'adapter, car le potentiel est bien présent dans son cas.

Finalement, Dumont parle de la situation de Cayden Primeau, Lukas Vejdemo et Jake Evans. Il affirme que Primeau pourrait fort probablement faire le saut de façon définitive dans la LNH lors de la saison 2021-22, après qu'il ait la chance d'évoluer en tant que seul et unique gardien numéro un du Rocket de Laval la saison prochaine. Pour ce qui est de Vejdemo et Evans, ils ont fait bonne impression lors de leur passage à Montréal et ils sont près de devenir des joueurs de soutien dans la LNH. Vejdemo doit toutefois travailler sa constance et régulariser son rythme de jeu, alors qu'Evans doit trouver le moyen d'exceller dans le cercle des mises au jeu, comme c'était le cas pour lui à sa dernière saison avec Notre-Dame en NCAA.

En conclusion, Marc Dumont voit pratiquement tous les espoirs qui étaient à Laval lors de l'arrêt des activités retourner avec le Rocket lors du retour au jeu, qu'il s'agisse de la fin de la saison 2019-20 ou le début de la saison 2020-21. Il juge que c'est tout simplement mieux pour leur développement et leur confiance.

On a longtemps critiqué le système de développement des espoirs de l'organisation du Canadien, il est maintenant le temps d'être patient et de bien faire les choses sans rien brusquer.

Crédit : Pour en lire davantage et consulter l'article complet de Marc Dumont, du site The Athletic (abonnement requis), cliquez ici.
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16 Avril   |   56 réponses
Les espoirs du Canadien de retour à Laval la saison prochaine?

Êtes-vous d'accord qu'il est préférable de laisser les jeunes se développer à Laval la saison prochaine?

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