Mike Matheson : Je pense qu'on a tous les éléments que ça prend

Publié le 1 juin 2020 à 20h53
PAR

Dans le plan de retour au jeu qu'a annoncé Gary Bettman dernièrement, les Panthers de la Floride forment l’une des 24 équipes qui auront une chance de soulever la Coupe Stanley. Ils croiseront le fer avec les Islanders de New York au tour qualificatif et tenteront ainsi d'accéder aux séries éliminatoires.

Mike Matheson, défenseur des Panthers, croit aux chances de son groupe et dit qu’avant la pause, l’équipe avait trouvé son erre d'aller :

« Avant la pause, on avait trouvé la façon qu'on devait jouer à chaque match. Ça fait un bon bout de temps (qu'on est arrêtés) mais je pense qu'on a tous les éléments que ça prend. Notre groupe est vraiment excité à l'idée de recommencer. Je pense qu'on pourrait être une équipe comme Saint-Louis l'année passée, qui a trouvé sa game au bon moment. Si on fait ça, on ne sait vraiment pas ce qui pourrait arriver. »

Le défenseur québécois mentionne que son équipe avait de bonnes chances de participer aux séries si la saison régulière se serait conclue à 82 parties et si le format habituel des 16 équipes avait été maintenu.

« Nous savons que nous avions vraiment de bonnes chances de nous qualifier pour les séries éliminatoires. Je considère que c'est une opportunité de revenir et de bien jouer contre les Islanders, et si on fait ça, on aura une chance de participer aux vraies séries. »

Pour ce faire, l'équipe floridienne devra venir à bout de la formation dirigée par Barry Trotz, tout au plus en cinq joutes. Cela s'annonce un grand défi, compte tenu du fait que les Panthers n'ont pas beaucoup goûté aux séries éliminatoires. En effet, depuis qu'ils sont dans la LNH en 1993, ils ont disputé des rondes éliminatoires à 5 reprises seulement, dépassant une fois la première ronde, soit en 1996, année où ils se sont inclinés en finale de la Coupe Stanley face à l'Avalanche du Colorado.

La motivation n’est pas ce qui manquera à l'équipe d'Aleksander Barkov, elle dont la dernière apparition en séries remonte à la saison 2015-2016, lors de laquelle elle avait été éliminée en six parties face à ces mêmes Islanders. Le désir de vengeance ajouté au fait de rarement participer au tournoi printanier pourrait faire des Panthers une équipe dangereuse à ne pas sous-estimer.

Matheson s'est d'ailleurs exprimé au sujet de cette volonté de vaincre la formation de New York :

« Les Islanders sont vraiment solides défensivement. En plus, en séries éliminatoires, je crois que toutes les équipes pratiquent un style de jeu très serré. Les Islanders nous ont sortis des séries la dernière fois qu'on s'est qualifiés. Je pense qu'il y a beaucoup de gars dans l'équipe qui veulent les revoir et avoir la chance de les battre et continuer. »

Bien que les Panthers aient connu peu de succès dans les dernières années, ils semblent posséder tous les éléments sur papier pour battre leurs adversaires.

Leur attaque, menée par l'un des meilleurs trios de la ligue (Jonathan Huberdeau - Aleksander Barkov - Evgeny Dadonov), est le moteur offensif de l'équipe et ces joueurs ont aidé les Panthers à être la sixième meilleure équipe, cette saison, pour le nombre de buts marqués avec un total de 228. Ils pointent aussi au 10e rang pour le rendement en avantage numérique, eux qui montrent une efficacité de 21,3 %.

Or, ce qui est moins reluisant est leur comportement en défensive, alors qu'ils se situent au 26e rang pour le nombre de buts accordés (224). L'ajout du gardien russe Sergei Bobrovsky et du défenseur Anton Stralman n'ont pas eu les effets escomptés. Bobrovsky a maintenu un taux d'efficacité égal à .900 % et sa moyenne de buts alloués est de 3,23 buts par rencontre, soit des statistiques médiocres pour un gardien digne de son statut et qui gagne 10 millions par saison. Pour ce qui est de Stralman, il présente le troisième pire différentiel de son équipe, à -6, mais il faut tenir compte qu'il affronte les meilleurs éléments adverses soir après soir.

Un brin d'espoir peut venir s'ajouter à leurs chances de se rendre loin alors qu'ils sont dirigés par l'entraîneur Joel Quenneville, un entraîneur d'expérience qui a déjà remporté la Coupe Stanley à trois reprises avec les Blackhawks de Chicago, soit en 2009-2010, 2012-2013 et 2014-2015.

Matheson affirme que ça nécessite un certain temps pour s'ajuster à un entraîneur, mais qu'il faut maintenant se concentrer sur ce qui se présente devant eux, au défi qui les attend :

« C'est ma quatrième année et c'est mon quatrième entraîneur-chef. Ça prend un peu de temps pour recommencer et apprendre les façons de jouer d'un entraîneur, mais en même temps, on possède le talent pour être plus hauts que ça au classement. À ce moment-ci, la seule chose que l'on peut faire, c'est de laisser la saison régulière de côté et recommencer de la bonne manière. »

Le défenseur de 6 pieds 2 pouces et 188 livres est excité d'avoir l'occasion de sauter sur la patinoire, lui qui trouve le temps plutôt long chez lui à Fort Lauderdale :

« Je suis le genre de gars qui n'aime pas être à la maison. J'aime être sur la glace et dans le gym. C'est difficile pour moi de rester ici et je suis vraiment emballé de savoir que je pourrai bientôt être à l'aréna. »

Sa motivation a eu l'effet d'une montagne russe, mais elle revenue à point selon le principal intéressé :

« Mon niveau de motivation était vraiment haut quand on a commencé le confinement, il y a trois mois. Vers le milieu, ça a baissé, mais je pense que ça a été un peu comme ça pour tout le monde. On était dans nos maisons et on attendait. Maintenant, nous avons un plan et on voit la lumière au bout du tunnel. Ma motivation est revenue et je suis excité de recommencer. Trois mois sans patiner, c'est la plus longue période que j'ai vécu depuis une quinzaine d'années! », explique le numéro 19 des Panthers.

Crédit : RDS
10 dernières chroniques
pub