Le début de la fin à Nashville pour Kyle Turris?

Les Predators de Nashville font partie du groupe restreint d’équipes de la LNH qui sont considérées comme étant, cette saison, des aspirants à la Coupe Stanley pourtant, jusqu’à maintenant, ils ont de la difficulté à aligner deux victoires de suite. Depuis leur victoire de 6-1, le 4 novembre contre les Red Wings, l’équipe a connu une série de défaites dont deux particulièrement cuisantes de 9-4 contre l’Avalanche (le 7) et de 7-2 contre les Blackhawks (le 16), deux clubs qui sont des rivaux directs de division et qui les devancent actuellement au classement. Comment faire pour renouer avec la victoire?

Quand tout va mal, les équipes, outre le fait d’effectuer une transaction, se fient en général sur leurs meilleurs éléments pour les sortir de cette mauvaise passe. L’entraîneur-chef peut alors décider de « brasser les cartes » en créant de nouveaux trios. Celui-ci peut aussi choisir d’envoyer sur la galerie de presse un élément important de l’équipe qui ne produit pas selon les attentes afin de démontrer qu’il n’y a personne d’assuré de son poste et ainsi secouer le principal intéressé et ses coéquipiers. C’est possiblement pour cette raison que Peter Laviolette a décidé d’affronter les Jets mardi sans Kyle Turris qui s’est retrouvé sur la galerie de presse. Les Predators se sont inclinés 2-1. On se serait donc attendu à ce que ce dernier réintègre l’alignement hier contre les Canucks, mais une fois de plus, l’entraîneur-chef a décidé de laisser Mathieu Olivier sur le 4e trio. Et, hier, Nashville s’est incliné 6-3 contre les Canucks ce qui s’est avéré une sixième défaite consécutive. Pourrait-il y avoir anguille sous roche?

Garder Turris dans les estrades est, en effet, une décision étonnante puisqu’il y a à peine deux ans, lorsque les Predators ont fait son acquisition, ce dernier s’était vu étiqueter comme un joueur pouvant potentiellement faire la différence au sein du club. David Poile, le directeur général, avait alors effectué une transaction à trois impliquant aussi l’Avalanche et les Sénateurs. Matt Duchene était parti du Colorado pour Ottawa tandis que Samuel Girard et Vladislav Kamenev avaient quitté les Predators pour joindre les rangs de l’Avalanche.

Lorsqu’il s’est amené à Nashville, Turris venait alors de connaître, avec Ottawa, une saison de 27 buts en 78 rencontres. Dès son arrivée, le joueur de centre a signé une prolongation de contrat de six ans d’un montant de 36 millions$. L’organisation était alors convaincue d’avoir mis la main sur le pivot de leur deuxième trio pour un long moment. Tout s’était bien déroulé au début de la saison 2017-2018 puisqu’il avait récolté 17 points lors des 17 premières rencontres. La situation s’est cependant détériorée par la suite si bien que, lorsque les séries ont débuté, son temps d’utilisation avait déjà été réduit à moins de 16 minutes/match. Et le pire était encore à venir!


La saison dernière a, en effet, été un véritable désastre alors qu’il n’a obtenu que 23 points (7B,16P) en 55 rencontres; une saison écourtée en raison d’une blessure pour une quatrième année consécutive. Cette saison, même lorsqu’il est envoyé dans la mêlée, son temps de glace est limité alors que l’entraîneur-chef ne lui confie presque plus de responsabilités. Et, ironie du sort, qui occupe sa place au centre du 2e trio? Nul autre que Matt Duchene qui a été acquis cet été via le marché des agents libres. Celui-ci a aussitôt paraphé un contrat de sept ans de 56 millions$. À l’évidence, Poile et Laviolette en étaient venus à la conclusion que Turris ne faisait pas le travail et qu’il fallait lui trouver un remplaçant. Et Duchene leur a, jusqu’à maintenant, donné raison puisqu’il a amassé 17 points (6B, 11P) en 20 rencontres.

Le fait que Turris ait été envoyé sur la galerie de presse durant deux matchs consécutifs, alors que l’équipe cherche désespérément à renouer avec la victoire, pourrait indiquer que les Predators semblent prêts à poursuivre sans lui. Depuis un certain temps, plusieurs rumeurs circulent à l’effet que Nashville tenterait de l’échanger, mais, pour le moment, il leur serait difficile de trouver preneur. Après cette saison, Turris aura encore quatre saisons, à 6 millions$ par année sur la cap, à écouler à son entente. C’est un contrat trop onéreux pour la majorité des équipes de la LNH surtout qu’il leur serait impossible de savoir exactement quel Turris ils obtiendraient, celui des années Sénateurs ou la version Nashville qui n’a récolté que neuf points, dont quatre buts, en 19 matchs depuis le début de l’année. Si Poile désire absolument l’échanger, il pourrait devoir se résoudre à accepter une offre inférieure, mais ira-t-il jusque là?

À votre avis, est-ce que Kyle Turris revêtira à nouveau l’uniforme des Predators ou sera-t-il échangé?

Crédit : Prohockeyrumors.com