Le capitaine se dirige vers une saison record

Depuis le début de la saison, Shea Weber a récolté 26 points (10B, 16P) en 32 rencontres. S’il continue au même rythme, il pourrait connaître sa campagne le plus productive depuis qu’il a donné ses premiers coups de patins dans la LNH en 2005-2006.

Actuellement, sa production offensive est de 0,81 points/match. En 2013-2014, la saison de son record personnel, le défenseur du Canadien avait récolté 56 points (23B, 33P) en 79 rencontres alors qu’il portait les couleurs des Predators de Nashville. Il s’agit d’une production offensive moyenne de 0,71 points/match ce qui est en deçà de son rythme actuel.

S’il maintient la cadence, il pourrait terminer la saison avec 66 points s’il participe aux 82 rencontres. Si on compare avec sa production en 2013-2014, il la surpasserait tout de même puisqu’il obtiendrait 64 points en 79 matchs. Son plus haut total de buts en une saison, depuis le début de sa carrière, est de 23 qu’il a obtenu à deux reprises soit en 2008-2009 et en 2013-2014.

Jusqu’à maintenant, il a marqué 0.312 but/match. En maintenant le même rythme, il terminerait la saison avec 26 buts en 82 rencontres. Même si c’est théoriquement possible, cela serait étonnant qu’il en marque autant. Il pourrait cependant s’approcher, égaler et, espérons-le, surpasser son record.


Pour les mentions d’aide, le capitaine a une moyenne de 0.5 passe/match. En 82 rencontres, il pourrait atteindre la marque de 41 ce qui surpasserait son sommet personnel de 33 obtenu lors de sa saison record.

Est-ce que ces statistiques pourraient permettre à Weber de se classer parmi les meilleurs défenseurs du Canadien pour le plus grand nombre de points amassés en une saison? Examinons-les d’un peu plus près afin de voir où il se situe parmi ses prédécesseurs.

Larry Robinson

Le meneur dans ce domaine est celui qu’on surnommait affectueusement « Big Bird ». L’ancien numéro 19 détient le record de l’organisation avec 85 points (19B, 66P) en 77 matchs en 1976-1977. Robinson avait alors terminé la saison avec un différentiel de plus +120 ce qui lui a permis de dominer la LNH cette année-là. Le Tricolore avait conclu la saison avec un impressionnant dossier de 60-8-12. L’équipe avait alors inscrit 387 buts et n’en avait alloué que 171. Impressionnant!

Robinson a aussi connu une saison de 82 points (19B, 63P) en 78 matchs en 1985-1986 et une autre de 65 points (13B, 52P) en 80 matchs en 1977-1978.

Guy Lapointe

Le deuxième au classement est le Québécois Guy Lapointe. « Pointu » a , lui aussi, connu sa meilleure saison en 1976-1977 alors qu’il avait récolté 76 points (25B, 51P) en 77 rencontres. L’un des membres du célèbre « Big Three », qui comprenait aussi Robinson et Serge Savard, « le Sénateur », a aussi obtenu 75 points (28B, 47P) en 80 matchs en 1974-1975 et 68 points en 1975-1976 alors qu’il avait marqué 21 buts en 77 matchs.

Chris Chelios

Le suivant sur cette liste a récolté 73 points (15B, 58P) en 80 matchs en 1988-1989. Cette année-là, Chelios a remporté le trophée Norris remis au meilleur défenseur de la ligue. Depuis qu’il a mis la main sur le précieux trophée, un seul autre arrière du Tricolore a réussi cet exploit. Il s’agit de P.K. Subban en 2013. Chelios a aussi amassé 64 points (9B, 55P) en 74 matchs en 1984-1985.

Andrei Markov

Au quatrième rang, à égalité avec Chris Chelios et Sheldon Souray, se trouve le défenseur russe qui avait impressionné en 2008-2009 avec une récolte de 64 points (12B, 52P) en 78 rencontres. Cette saison-là, Markov avait terminé au deuxième rang de la LNH pour le nombre de points obtenus par un défenseur. Seul Mike Green, des Capitals de Washington, avec 73 points (31B, 42P) l’avait surpassé. Ce dernier n’avait cependant disputé que 68 matchs soit 10 de moins que l’arrière du Canadien.

Sheldon Souray

Le défenseur qui possédait un tir canon, comme Weber, a lui aussi récolté 64 points (26B, 38P) en 81 matchs en 2006-2007. Celui qui était alors un des meilleurs, sinon le meilleur, franc-tireur de la LNH, avait marqué 19 buts en avantage numérique.

Les 64 points atteints par Chelios, Markov et Souray sont un objectif plus réaliste que les 85 points de « Big Bird », mais peu importe, le capitaine connaît, jusqu’à maintenant, une très bonne saison. Souhaitons-lui que ça continue.

Crédit : TVA Sports