Spezza espère demeurer un Leafs

Dans moins de deux mois, Jason Spezza aura 37 ans et, en raison de la pause, mais surtout de l’incertitude entourant la reprise, ou non, des activités, il se pourrait que ce dernier ne soit pas de l’alignement des Maple Leafs lorsque la saison 2020-2021 se mettra en branle.

L’an dernier, le joueur de centre, originaire de Toronto, a, en effet, paraphé un contrat d’un an d’une valeur de 700 000$ - une entente au salaire minimum permis par la ligue - afin de s’aligner avec l’équipe de sa ville natale. Ses débuts n’ont cependant pas été flamboyants puisque Mike Babcock, qui ne semblait pas être un fan, l’a envoyé sur la galerie de presse plus d’une fois, et ce, même s’il était en santé. Le congédiement de l’entraîneur-chef, suivi de l’arrivée en poste de Sheldon Keefe, a été un tournant pour lui. Il a alors vu son rôle être accru et son jeu s’est de beaucoup amélioré. En 58 rencontres, l’attaquant a récolté 25 points (9B, 16P).

S’il ne signe pas de prolongation de contrat avec Toronto, Spezza deviendra agent libre sans compensation le 1er juillet. Il se pourrait donc, s’il désire continuer à jouer au hockey, qu’il doive accepter de déménager, mais, même si plusieurs ont cru qu’il avait signé ce contrat à rabais afin de terminer sa carrière, à la fin de la saison, dans l’uniforme des Leafs, le vétéran a été clair :

« Mon intention est de continuer à jouer, a-t-il affirmé, mais je ne veux être nulle part ailleurs. »



Parmi tous les joueurs actifs, Spezza est le 14e plus âgé de la ligue et, comme tous les athlètes de haut niveau, il tente de retarder le plus longtemps possible le déclin physique auquel tous, sans exception, doivent faire face éventuellement. « Oui, je dois travailler, avait-il avoué en novembre dernier. Quand vous êtes jeune, vous travaillez pour vous améliorer (physiquement), quand vous êtes vieux vous travaillez pour rester le même. C’est ce que vous faites, vous essayez de ralentir la courbe. »

Spezza a d’ailleurs précisé « mettre beaucoup d’efforts dans sa préparation » puisque plus il vieillit, plus c’est difficile de demeurer dans la LNH, mais, heureusement, il n’a aucune difficulté à faire ce qu’il faut afin d’y parvenir. « Le hockey n’est pas un travail pour moi, a-t-il expliqué. J’aime le défi. Je continuerai aussi longtemps que je le pourrai jusqu’à ce que je puisse gagner une Coupe Stanley. C’est ce dont j’ai rêvé quand j’étais enfant et rien ne me plairait davantage que d’y parvenir ici à Toronto. Je sens que nous sommes à bâtir quelque chose avec ce club et je désire en faire partie. »

Même si le vétéran n’a aucune bague de la Coupe Stanley à arborer, il apporte beaucoup d’expérience et de sagesse aux jeunes membres de l’organisation. En jetant un coup d’oeil sur ses statistiques jusqu’à ce jour, ces derniers n’ont d’ailleurs aucune difficulté à imaginer quel joueur incroyable il a déjà été. En 1123 matchs en carrière, le centre, qui a été repêché en 1re ronde, 2e choix en 2001, par les Sénateurs d’Ottawa, a, en effet, amassé 940 points (341B, 599P).

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Hier, lorsqu’il a, de son domicile où il est en isolement volontaire, discuté avec les journalistes, Spezza leur a confié qu’il avait un plan pour faire des gains durant cette pause qui le maintient, lui, et au moins 95% des hockeyeurs de la LNH, à l’extérieur d’une patinoire depuis six semaines. « La façon que j’ai approché (cette pause) est de penser que nous devrions être en meilleure forme physique en terme de force hors-glace, a-t-il précisé. Vous essayez d’approcher (la situation) presque comme l’entraînement estival, à ce moment-ci, alors que vous vous inquiétez seulement d’accroître votre puissance. »Même si rien n’est moins certain, en tant qu’éternel optimiste, Spezza fait partie de ceux qui croient encore que la LNH trouvera une manière de compléter la saison. Cependant, en tant que membre engagé et bien informé de l’AJLNH, il comprend très bien qu’il y a une chance que cela s’avère impossible.

Conserver la forme est donc d’autant plus important en raison des circonstances puisque, afin de poursuivre en 2020-2021 avec les Leafs, il devra les convaincre de lui soumettre une offre de contrat pour l’an prochain. Il serait, en effet, dommage que la pandémie actuelle mette prématurément fin à sa carrière.


Spezza a déjà signifié son intérêt à poursuivre son association avec l’organisation. Ses statistiques et le fait qu’il semble heureux de jouer au salaire minimum devraient faire en sorte que Kyle Dubas, le DG des Leafs, lui offre un contrat pour une année de plus. Il disputera alors une 18ème saison dans le circuit Bettman. C’est assurément ce que tout le monde espère.
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