Shea Weber, vraiment utile au CH en avantage numérique?

Publié le 2 mai 2020 à 18h45
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Ce n'est pas un secret pour personne: Shea Weber est une arme de haut calibre en supériorité numérique. Son tir lui a permis de se hisser au 10e rang dans l'histoire de la LNH au chapitre des buts avec l'avantage d'un homme.



Mais voilà que les informations rapportées par The Athletic provenant de NaturalStatTrick.com montrent que le capitaine ne trouve plus le fond du filet aussi souvent que par le passé sur l'avantage numérique. Parmi les 70 défenseurs de la LNH qui ont joué au moins 300 minutes en avantage numérique au cours des trois dernières saisons, Weber est 64e en matière de buts par 60 minutes (5,34).

Jeff Petry, lui, arrive au 40e échelon avec 6,92 buts par 60 minutes. Ces statistiques font que le capitaine du CH se retrouve maintenant sur la deuxième vague en avantage numérique.


Que se passe t-il?

En conférence téléphonique avec les journalistes de Montréal jeudi, Kirk Muller a répondu à quelques questions concernant l'avantage numérique et le manque de production provenant de la ligne bleue (six buts sur 33 viennent de Petry et Weber).

« On doit s’assurer que les cinq gars sur la glace sont une menace ensemble, de sorte que les gens ne puissent pas simplement se concentrer sur Webby et le neutraliser, a t-il mentionné. Cela ouvre plus de possibilités et plus d’options. Je pense que c’est la flexibilité qu’on doit avoir. En faisant cela, il faut aussi garder ça simple. Nous l’avons fait sur la route, nous ne l’avons pas fait à la maison. Je pense qu’on doit juste avoir une plus grande cohésion et travailler ensemble à cinq. »

Le journaliste illustre cependant un fait intéressant. Les Ovechkin, Tarasenko, Stamkos et Pastrnak de ce monde arrivent à marquer malgré une couverture plus serrée. Il soulève l'hypothèse du manque de talent dans l'attaque à cinq montréalaise. Cependant, Kirk Muller ne croit pas à cette idée: « Je pense que le personnel est là », a-t-il répondu.

Muller voudrait que son jeu de puissance soit comme celui des Oilers et que les cinq joueurs travaillent ensemble. Comparons les deux équipes à ce chapitre.

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Décortiquons tout d'abord ce charabia. En bleu, ce sont les zones d'où les tirs proviennent le moins par 60 minutes et en jaune foncé d'où les tirs proviennent le moins.

On peut conclure que les Oilers semblent avoir abandonné les tirs de la ligne bleue pour se concentrer sur le fond du territoire. C'est sûr que le fait d'avoir McDavid et Draisaitl aide grandement, mais Edmonton est la preuve parfaite qu'un avantage numérique peut connaître du succès de plusieurs façons. Pour que le jeu de puissance de Muller fonctionne comme celui des Oilers, cela prendrait beaucoup plus de mouvements en bas de territoire, ce qui pourrait éventuellement permettre à Weber d'avoir plus d'espace.

Quand on regarde le graphique du CH, on réalise sans surprise qu'un grand nombre de lancers proviennent de la ligne bleue, surtout de la gauche, endroit de prédilection. Ce qui est intéressant est que les auteurs de cet article mentionnent que de nos jours, « seulement 13 % des buts marqués ont été le fruit d’un tir décoché derrière les cercles de mise en jeu ».

Peut-être serait-il temps que les Canadiens changent leur approche en avantage numérique...

Crédits : The Athletic
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