Premier choix au repêchage, il vit maintenant de l'itinérance!

Publié le 16 août 2019 à 18h47
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Joe Murphy, produit de l'université du Michigan dans la NCAA, avec une saison de 61 points en seulement 35 parties, devenait le tout premier choix de l'encan 1986, choisi par les Red Wings de Détroit.

C'est dans les hauteurs du Forum de Montréal que le jeune homme âgé de 19 ans, originaire de London en Ontario, entendit son nom résonner dans le mythique amphithéâtre de la LNH.

Le rêve du jeune Joe Murphy de jouer dans la LNH devenait alors accessible. C'est entre Détroit et Adirodack (club-école des Wings) qu'il donna ses premiers coups de patins professionnels. Deux ans auparavant, l'ailier droit avait connu une incroyable campagne de 68 buts et 84 mentions d'aide pour 152 points en 51 parties, avec les Knights de Penticton dans la BCJHL.

Par contre, il n'a jamais réussi à ''faire sa place'' avec les Red Wings dans la LNH. Il sera échangé aux Oilers d'Edmonton, lors de la saison 1989-1990, là où il remportera la coupe Stanley la même année.


Il jouera deux autres campagnes avec les Oilers, avec des saisons de 62 et 82 points, puis sera transigé à Chicago, où il y évoluera pendant quatre saisons et ensuite ''roulera sa bosse'' dans la Ligue avec St-Louis, San Jose, Boston et finalement, les Capitals de Washington, équipe avec qui il prendra sa retraite à la fin de la saison 2000-2001.

Mais, aujourd'hui âgé de 51 ans, Joe Murphy est loin des vols nolisés, des hôtels de luxe et de la notoriété d'un joueur de la LNH. Non, Joe Murphy vit dans la rue depuis plusieurs années.

Plusieurs personnes ont tenté de lui venir en aide au fil du temps, que ce soit la famille, d'ex-coéquipiers et même l'association des joueurs de la LNH, mais l'ancien choix #1 du repêchage de 1986 à Montréal, est malheureusement dans ''un monde à part'', souffrant de maladie mentale, comme le rapporte le «Detroit Free Press».

Selon plusieurs diagnostics, il souffre de dépression, de pertes de mémoire à court terme, d’instabilité émotionnelle et de pensées suicidaires. Toujours selon le quotidien du Michigan, tous ces phénomènes seraient des symptômes d’une encéphalopathie traumatique chronique.

Les commotions cérébrales subies pendant sa carrière ne sont tristement peut-être pas négligeables aux troubles psychiques de Joe Murphy.

Comme le mentionne Bernice Albany, directrice du centre d'aide aux sans-abris de la petite communauté de Kerona en Ontario, là où Joe Murphy trouve refuge à l'occasion, elle remarque beaucoup de similitudes entre le cas de Murphy et ceux des gens dépendants à la méthamphétamine et au Crystal Meth.

«Nous devons inspecter les salles de bain et les poubelles constamment, a expliqué la directrice. Ça fait environ six mois que ça dure au centre. C’est devenu une crise avec les jeunes. Plusieurs en sont morts, notamment à cause du "Crystal Meth". En marchant dans les rues de Kenora, vous remarquerez qu’il y a des seringues partout. C’est un gros problème. Ici, on vérifie à chaque jour», confie-t-elle.

C'est vraiment un triste dénouement pour l'ancien joueur de la LNH ainsi que pour sa famille et toutes les personnes qui ont voulu le supporter.

C'est dans ces cas qu'on réalise que parfois la vie est vraiment fragile et que notre destin, qui semblait heureux et prospère, peut changer du jour au lendemain...

Meilleures des chances à toi Joe Murphy, nous sommes de tout coeur avec toi!

Au cours de sa carrière de 18 saisons dans la LNH, Joe Murphy aura cumulé 528 points en 779 parties et près de 15 millions de dollars en salaire, à une époque bien loin de celle des montants faramineux accordés en ce moment par les directeurs généraux du circuit Bettman.

Voyez le reportage réalisé par Eric Seals du Detroit Free Press

Source : TVA Sports
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