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Des partisans dans les gradins du Centre Bell sous peu?

Publié le 27 février 2021 à 16h12
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Hier soir, les Rangers de New York ont accueilli environ 2 000 spectateurs dans le Madison Square Garden grâce aux autorisations fournies par la santé publique de l'état de New York.

L'état du Massachussetts a confirmé que les équipes professionnelles comme les Bruins de Boston pourront accueillir des spectateurs à partir du 22 mars prochain. Est-ce que l'assouplissement des règles sanitaires chez nos voisins du Sud motivera les décideurs d'ici à adopter une mesure pour accueillir des spectateurs au Centre Bell pour les parties du Tricolore?


Plusieurs variables devront s'améliorer si les amateurs espèrent pouvoir assister à une rencontre du Tricolore au Centre Bell. D'abord, il faudra que l'organisation des Canadiens de Montréal mette en place un protocole rigoureux afin de démontrer que l'environnement sera sécuritaire pour les partisans, le personnel et les joueurs. Il faudra rassurer la santé publique sur les faibles risques de propagation. Quand tu as des ressources comme le Tricolore, tu peux mettre en place un protocole rigoureux. Ça, c'est la bonne nouvelle!


La conjoncture jouera également pour beaucoup du côté des autorités sanitaires. L'évolution de la situation du nombre de cas testés positifs dans la région du Grand Montréal aura un impact sur la décision des décideurs aussi. Si on observe une hausse dans les 10 à 14 jours après la fin de la semaine de relâche, on enterre le projet et on se dit à 2021-2022. Même si le premier ministre François Legault est un fervent partisan des Canadiens, le prix politique d'une telle décision serait trop cher payé. Ici, on parle de politique et non de la santé publique. Refuser la réouverture des restaurants, mais accepter de réunir plus de 2 000 personnes dans un endroit fermé. Ça envoie un mauvais message aux PME et à la population québécoise, elle qui est confinée actuellement.

Même si bon nombre de Québécois sont de grands partisans du Tricolore, la population québécoise est beaucoup plus frileuse devant les risques liées à la COVID-19 que nos voisins au sud de la frontière. La majorité des Américains n'ont pas la même philosophie que la majorité des Québécois ici. Bon nombre de Québécois préfèrent poursuivre les efforts en plus de prôner le risque zéro, ce qui veut dire confinement et fermeture de plusieurs secteurs d'activités. Au pays de l'oncle Sam, on prône davantage les libertés individuelles et la protection de la constitution américaine, l'équivalent de la charte des droits et libertés du Québec ou du Canada. La suspension des libertés individuelles est un dangereux précédent aux États-Unis, alors qu'ici, on est plus dociles, comme dirait la vice-première ministre du Québec.

Sur la base des données liées à la COVID-19, l'état de New York a accepté la présence d'environ 10 % de la capacité des amphithéâtres avec une certaine distanciation physique. Dans le cas du Madison Square Garden vendredi soir, ce sont environ 1 800 spectateurs qui ont pu assister à la partie des Rangers de New York face aux Bruins de Boston.

Dès le 22 mars, ce serait environ 20 à 25 % de la capacité qui serait acceptée dans les amphithéâtres des équipes sportives professionnelles dans l'état du Massachussetts. On parle ici de 4 000 personnes environ pour les parties des Bruins de Boston.

Pourtant, le nombre de cas testés positifs par 100 000 habitants sur une base quotidienne est plus élevé dans ces deux états que les chiffres enregistrés au Québec ou encore dans le Grand Montréal. Ça revient aux décideurs politiques. Ici, on prône la prudence. Aux États-Unis, le retour à la normale s'inscrit plus dans la vision des décideurs politiques.

Si jamais la santé publique et le premier ministre François Legault acceptait de répondre favorablement aux requêtes de Geoff Molson pour permettre à un lot de spectateurs d'assister aux rencontres du CH, il y aurait une série de mesures exigées par la santé publique.

Voici une liste de mesures potentielles qui pourraient être exigées dans ce cas précis (spéculations) :

- Admettre 10, 15 ou 20 % de la capacité, on parle ici de 2 127 à 4 255 spectateurs sur une capacité de 21 273 adeptes de hockey.

- Un système comme celui utilisé à l'aéroport pourrait être privilégié. Une prise de la température de chaque partisan pourrait faire partie du protocole ou même la présence d'un test rapide (PCR) à l'entrée (15 minutes pour un résultat).

- Une désinfection de tous les sièges de l'amphithéâtre entre chaque partie disputée à domicile.

- Seules les personnes vivant dans une même bulle familiale peuvent se procurer des billets pour des sièges collés un à côté de l'autre.

- Il faudrait laisser au minimum de 3 à 4 sièges vacants entre chaque bulle familiale.

- Si on veut être cohérent avec les restrictions imposées au cinéma, aucune nourriture ou breuvage ne peut être vendu sur place.

- Le port du couvre-visage lors des déplacements dans l'amphithéâtre ferait également partie des mesures.

- Les employés devront être protégés, ce qui veut dire une visière ou un couvre-visage.

- Des endroits stratégiques pour se désinfecter les mains.

- Un nombre limité de personnes acceptées dans les salles de bain lors des entractes.

- Seules les personnes vaccinées peuvent assister aux rencontres.

Il s'agit de spéculations sur le type de mesures qui pourraient être exigées par la santé publique. À l'heure actuelle, il serait surprenant de voir des spectateurs assister à des rencontres du Tricolore. Si le Tricolore accède aux séries éliminatoires, la question pourrait se poser.
SONDAGE
27 Fevrier   |   97 réponses
Des partisans dans les gradins du Centre Bell sous peu?

Est-ce que vous assisteriez à un match au Centre Bell avec les mesures proposées?

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