Jonathan Drouin a tout ce qu'il faut pour devenir une star, selon Brendan Kelly du quotidien Montreal Gazette

Publié le 18 août 2019 à 1h03
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Lorsque le Tricolore a transigé pour amener Jonathan Drouin à Montréal, plusieurs ont vu en lui le sauveur que l’organisation attendait depuis longtemps. Ce jeune joueur talentueux, francophone de surcroît, allait-il poursuivre la tradition et suivre les traces des Richard, Lemaire et Lafleur, pour ne nommer que ceux-là? C’était de grands patins à chausser et une énorme pression mise sur les épaules du nouveau venu. Jusqu’à maintenant, le principal intéressé n’est pas encore devenu la star que tous, pas seulement dans la métropole, s’attendaient à ce qu’il devienne, mais, même si Drouin a ses torts, il n’est pas le seul à en avoir; l’organisation, les partisans et tous ceux qui couvrent les activités de la Sainte-Flanelle doivent aussi faire leur mea culpa aussi.

Le Canadien est une équipe en ascension qui, la saison dernière, a été exclue des séries à la toute fin et par seulement deux minuscules, mais oh combien importants, petits points. Si le Canadien avait pu aller chercher ces quelques victoires qui leur ont filées entre les doigts à la toute fin, l’histoire aurait pu être différente. Hélas! Déçus, plusieurs ne se sont pas gênés pour tomber à bras raccourcis sur Drouin qui semble être devenu, en quelque sorte, le souffre-douleur ou plutôt le bouc émissaire pour tous les déboires de l’organisation. Brendan Kelly, du Montreal Gazette, s’est lui aussi posé la question à avoir si un Jonathan Drouin au sommet de son art aurait pu faire la différence.

Désespérément à la recherche d’un centre de premier plan pour piloter son premier trio, l’ailier droit a été muté à cette position au début de la saison dernière avant d’être rapidement retourné à l’aile après que l’expérience se soit avérée un échec. Est-ce pour cette raison que le « mal-aimé » a eu des difficultés durant toute la saison, particulièrement durant le dernier tiers alors que l’attaquant n’a obtenu que sept points, un but et six mentions d’aide, lors des 26 derniers matchs? S’il avait mieux joué et produit davantage, qui sait ce qui serait arrivé au Canadien?!

L’expérience « Centre » a, à l’évidence, eu un impact sur Drouin, mais là n’est pas la seule explication à cette contre-performance. En effet, le stress de devoir être le sauveur de la franchise a aussi vraisemblablement eu son rôle à jouer. Et dans son cas, il y a fort à parier que le principal intéressé était son pire ennemi en se mettant encore plus de pression que nécessaire. Malheureusement, constatant qu’il n’arrivait pas à produire, la pression de performer a dû augmenter d’autant sans compter la frustration qui va avec le sentiment de ne pas aider alors que tout le monde compte sur vous pour le faire. Un véritable cercle vicieux dont il est difficile de sortir. Est-ce que Drouin était bien dirigé dans les circonstances ou était-ce plutôt parce qu’il n’était pas réceptif aux suggestions et qu’il croyait pouvoir s’en sortir seul? Seules les parties impliquées pourraient répondre à ces questions. Mais qu’importe!


Autre fait à ne pas négliger : le jeune attaquant semble se plaire à Montréal et lire ou entendre constamment que cette transaction était une erreur ou que Bergevin devrait l’envoyer sous d’autres cieux avant que sa valeur ne baisse trop n’a pas dû aider non plus de même qu’entendre les critiques lui reprocher d’être nonchalant et de ne pas s’impliquer suffisamment comme le fait un Gallagher ou un Domi, par exemple. Qui a tort? Qui a raison? Nous pourrions continuer longtemps à discuter du sujet, mais ce ne serait que perte de temps.

Drouin est à Montréal pour y rester, il en a eu la confirmation de son DG lorsque ce dernier l’a rencontré après la fin de la saison régulière. L’expérience « Centre » est aussi bel et bien terminée; un autre bon point de réglé. Mais le fait le plus important qui est ressorti de cette rencontre entre les deux hommes est que Bergevin lui a assuré qu’il lui fournirait tous les outils nécessaires pour qu’il puisse atteindre son plein potentiel ce qui lui permettra de produire à hauteur de son talent. Mais qu’est-ce que cela signifie au juste?

Pour devenir une star, selon Kelly, Drouin aura besoin d’être mieux dirigé afin d’amener son jeu à un niveau supérieur, lui qui avait l’air complètement perdu durant le dernier tiers du calendrier. Il devra aussi être bien entouré ce qui est maintenant le cas avec les Armia, Lehkonen et Kotkaniemi, entre-autres, sans oublier les Domi, Gallagher, Danault et Tatar. Et que dire des Poehling, Suzuki, Romanov, qui ne cessent d’impressionner, pour n’en nommer que quelques-uns. L’avenir est prometteur et, avec tous ces jeunes joueurs talentueux, Drouin n’est maintenant plus le seul sujet d’intérêt ni le seul sujet de conversation. Il n’est plus non plus le seul par qui le succès doit arriver.

Brendan Kelly affirme que les espoirs de succès de l’organisation seront encore fondés sur lui et c’est normal puisque Drouin est le genre de joueur qui peut faire la différence, le genre de joueurs dont l’équipe a besoin, mais l’émergence des jeunes joueurs talentueux du club devrait lui enlever une tonne de pression. Délivré de l’obligation d’être le sauveur, bien dirigé, bien entouré et rassuré quant à son avenir à Montréal, il devrait devenir, la saison prochaine, la star tant attendue. C’est à espérer puisque le Canadien aura besoin de sa production offensive s’il veut réussir à participer à la danse printanière. C’est crucial!

Et vous, croyez-vous que Jonathan Drouin deviendra une star dès la saison prochaine?

Crédit : prohockeyrumors.com
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