Des propos de Norman Flynn datant de 2019 refont surface

Publié le 21 janvier 2021 à 15h33
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En début de semaine, l'expert hockey de RDS s'est prononcé sur les rumeurs de transaction entourant Pierre-Luc Dubois. Ses propos avaient énormément fait réagir, alors qu'il avait proposé d'échanger Jesperi Kotkaniemi et Jonathan Drouin en retour du puissant attaquant québécois.


Aujourd'hui, une vidéo datant de la date limite des transactions de 2019 refait surface et elle place Norman Flynn dans l'embarras. À l'époque, Flynn proposait d'échanger le jeune espoir Nick Suzuki face au vétéran Wayne Simmonds pour terminer la saison 2018-2019. À la défense de l'analyste de RDS, Suzuki n'avait pas disputé une rencontre dans la LNH.




Toutefois, l'attaquant venait d'être échangé au Storm de Guelph dans la Ligue junior de l'Ontario (OHL). Lors des 29 dernières rencontres de la formation ontarienne, il avait amassé 12 buts et 37 mentions d'aide pour un total de 49 points.

Quelques semaines plus tard, il devenait champion de l'OHL, en plus d'être nommé le meilleur joueur des séries éliminatoires. Malheureusement, son équipe n'a pas été en mesure de gagner la Coupe Memorial, mais l'attaquant remplissait d'espoir les partisans.

Auteur de 16 buts et 27 points en 62 rencontres avec les Flyers de Philadelphie en 2018-2019, Wayne Simmonds a finalement pris la destination de Nashville pour compléter la campagne. Il n'a pas connu le succès escompté. Il a été limité à un but et trois points en 17 rencontres. Il aura été blanchi en deux parties lors des séries éliminatoires. Cette expérience fut un véritable échec pour les Preds.

En échange, les Preds ont cédé l'attaquant Ryan Hartman aux Flyers de Philadelphie. Il a connu de meilleurs moments avec une récolte de six points en 19 parties. Comble de l'ironie, Wayne Simmonds a quitté Nashville quelques semaines après son arrivée, puisqu'il a testé le marché des joueurs autonomes. L'attaquant a signé un contrat d'une seule saison lui rapportant 5 millions de dollars.

Revenons aux propos de Norman Flynn. Il arrive de vouloir sacrifier l'avenir pour jouer gros et tenter sa chance d'aller jusqu'au bout en séries éliminatoires. Ce type de pratique a fait ses preuves du côté des Penguins de Pittsburgh, eux qui ont eu l'habitude de sacrifier des jeunes espoirs ou encore des choix de premier tour afin d'acquérir des gros canons pour se donner des munitions en vue des séries. Parfois, ça fonctionne! Souvenons-nous de l'échange de Chris Kunitz et Bill Guerin en 2009. L'équipe a remporté la Coupe Stanley. Dans l'été précédant la saison 2015-2016, les Penguins ont acquis Phil Kessel. Il a joué un rôle dans la conquête de la Coupe Stanley en 2016 et 2017. Toutefois, les Penguins peuvent compter sur deux joueurs de concession en Sidney Crosby et Evgeni Malkin. Ce luxe, le Tricolore ne l'a pas.

Toutefois, la dynamique du Tricolore est bien différente. Marc Bergevin a toujours préféré construire une équipe par le biais du repêchage et n'a jamais été un adepte de la surenchère de la date limite des transactions. Heureusement pour l'organisation, puisque nous nous arracherions les cheveux si jamais Bergevin avait échangé Nick Suzuki pour les services de Wayne Simmonds, et ce, pour une dizaine de rencontres.

Il va de soi que nous ne pouvons pas présumer que Wayne Simmonds aurait connu des insuccès dans l'organisation montréalaise, mais il est permis de croire que l'attaquant de 32 ans s'en va en descendant, alors que Nick Suzuki devrait s'améliorer encore d'ici les cinq prochaines années.L'an dernier, la recrue du Tricolore s'est illustrée avec une récolte de 41 points, dont 13 buts en 71 parties. Il a pris de plus en plus de grandes responsabilités à sa première saison dans la LNH. Il a connu de bons moments avec Jonathan Drouin lors des séries éliminatoires. Claude Julien a tellement confiance en lui qu'il n'a pas hésité à le nommer premier centre de l'équipe aux côtés de Josh Anderson et Jonathan Drouin.

Après quatre parties en 2021, Nick Suzuki a récolté un but et trois mentions d'aide pour un total de quatre points. Si les premiers coups de patin de l'attaquant séduisent les partisans, imaginons ce qu'il sera en mesure de faire sur la glace d'ici 4 ou 5 ans. Ça fait rêver!
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